Rouler au gaz : une bonne idée pour l’environnement ?
Cela fait déjà une trentaine d’années que le gaz est utilisé sous forme de carburant pour les véhicules. Son utilisation en France peine à décoller, à l’inverse des autres grands pays européens. Pourtant, le gaz présente des avantages économiques mais surtout environnementaux par rapport à l’essence ou au diesel. L’avenir du GPL ou du GNV vous semble compromis ? Antargaz vous expose le contraire.
Comment rouler au gaz ?
Deux solutions existent pour permettre aux automobilistes de rouler au gaz :
le gaz de pétrole liquéfié (GPL) ;
le gaz naturel pour véhicules (GNV).
Le GPL
Le GPL est un mélange de gaz butane et propane. Si l’on s’en sert fréquemment comme combustibles pour le chauffage ou les équipements de cuisine notamment, ils sont utilisés comme carburants pour les véhicules depuis les années 1980. Selon France Gaz Liquides, plus de 220 000 automobilistes français roulent au GPL, soit 1,5 % du parc européen (15 millions) et il existe 1 500 stations GPL en France pour 33 000 en Europe.
Pourtant, le gaz de pétrole liquéfié présente des avantages non seulement écologiques mais aussi économiques. Si les véhicules GPL coûtent un peu plus cher et consomment légèrement plus qu’un véhicule essence ou diesel, le prix du GPL est inférieur de près de 50 %, 0,87 €/L en moyenne fin août 2022. De quoi rendre son utilisation rentable à moyen terme.
De plus, ces véhicules sont généralement exonérés totalement ou partiellement (50 % minimum) du montant de la carte grise et bénéficient d'une assurance moins chère. Et contrairement aux idées reçues, les véhicules au GPL ne sont pas interdits de tunnel. Seule exception : le tunnel sous la Manche.
Le GNV
Le GNV est un gaz naturel utilisé sous forme de carburant pour les véhicules. Différent du GPL, il est aussi pour l’instant nettement moins populaire pour deux raisons :
les véhicules sont encore peu développés et commercialisés par les constructeurs ;
il existe encore peu de points d’avitaillement proposant du GNV (70).
En France, près de 32 000 véhicules roulent au GNV au 3ème trimestre 2022 selon l’observatoire de l’AFGNV (Association française du gaz naturel véhicules), soit moins de 0,07 % du parc automobile français (44 894 000 au 1er janvier 2021 selon le ministère de la Transition écologique). Cela concerne principalement :
les véhicules utilitaires légers (9 653) ;
les poids lourds (8 456) ;
les bus (5 408) ;
les véhicules légers (2 700).
À l’inverse, l’Italie caracole en tête du podium des pays européens avec 1 million de véhicules GNV, suivie par l’Allemagne et ses 94 000 véhicules.
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Rouler au GPL : quels avantages pour l'environnement ?
L’utilisation du GPL et du GNV pourrait, voire devrait, être amenée à connaître une démocratisation dans les années et décennies à venir. Car rouler au gaz est une bonne idée pour l’environnement.
Les avantages environnementaux du GPL
Exemple le plus frappant : une voiture au gaz de pétrole liquéfié émet 97 % de monoxyde de carbone (CO) de moins que l’essence. En ce qui concerne le dioxyde de carbone (CO2), le GPL en émet 20 % de moins que l’essence. Enfin, l’usage du gaz comme carburant permet au véhicule de ne rejeter pratiquement aucune particule fine ni pratiquement aucun oxyde d’azote. Ce qui est loin d’être négligeable.
En matière de déplacement, rouler au gaz vous autorise à bénéficier de la vignette « Crit’Air 1 », quel que soit l’âge du véhicule. Vous pouvez ainsi circuler librement dans les zones à circulation restreinte, c’est-à-dire principalement les grandes villes du pays, et bénéficier de 2 heures de stationnement gratuites sur les zones payantes en centre-ville.
Les avantages environnementaux du GNV
Le GNV – ou plus précisément le BioGNV, un gaz vert renouvelable issu du GN – apparaît comme une alternative sérieuse sur le long terme. Le gaz naturel pour véhicule n’émet quasiment aucune particule fine et deux fois moins d’oxyde d’azote que le taux fixé par la norme européenne d'émissions de polluants (Euro VI). Il bénéficie aussi des mêmes avantages en matière de déplacement que le GPL.
Produit grâce à la méthanisation de déchets organiques, le BioGNV affiche un bilan carbone quasi neutre, et émet 80 % de CO2 de moins que le diesel.
Le gaz s’inscrit donc comme un carburant d’avenir, respectueux de l’environnement et de la santé. Les attentes sont fortes autour de cette énergie. La France espère faire circuler plus de 340 000 véhicules au GNV à l’horizon 2030.
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