Gaz conventionnel, gaz non conventionnel : quelle est la différence ?
Si le gaz conventionnel et le gaz non conventionnel présentent la même composition, ils sont toutefois différents en raison des méthodes d’extraction utilisées pour extraire ces ressources naturelles. Explications.
Comment sont extraits le gaz conventionnel et le gaz non conventionnel ?
Qu’il s’agisse du gaz conventionnel ou non conventionnel, tous deux sont des gaz dits naturels car ils sont extraits des sous-sols. Leur autre similarité réside dans le fait qu’ils sont principalement composés de méthane (carbone + hydrogène) contrairement au gaz produit industriellement, tels que le butane ou le propane.
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L’unique différence entre le gaz non conventionnel et le gaz conventionnel est la méthode d’extraction utilisée. En effet, elle varie en fonction du type de roches où ils sont retenus. Le gaz conventionnel se trouve dans des roches « réservoirs ». Le procédé d’extraction consiste ainsi à réaliser un forage vertical pour que le gaz puisse remonter naturellement, avec la différence de pression.
À l’inverse, le gaz non conventionnel est plus difficile à exploiter car il est retenu dans des couches fines peu perméables L’extraction est donc plus complexe car cela nécessite de combiner les deux techniques suivantes :
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Injecter dans le sol un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques afin de parvenir à fissurer la roche (c’est ce que l’on appelle la fracturation hydraulique) ;
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Créer des puits horizontaux de 1 à 2 km de long pour optimiser la surface de contact entre la roche contenant le gaz et le puits de forage.
Les différents types de gaz non conventionnels
Il existe plusieurs types de gaz non conventionnels, à savoir :
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Le gaz de schiste, qui est extrait dans les couches fines de la roche-mère où il s’est formé ;
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Le gaz de houille, qui est emprisonné dans le charbon ;
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Le gaz « de fond de bassin », qui se situe dans des grands réservoirs en roches sédimentaires peu perméables ;
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Le gaz « offshore » qui, comme son nom l’indique, se trouve au large des côtes, en pleine mer à une profondeur allant jusqu’à plus de 1 000 mètres ;
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Les hydrates de méthane (appelé aussi glace de méthane), piégés dans les sous-sols gelés des zones arctiques et donc difficilement accessibles.
Quel est l'avenir des gaz non conventionnels ?
Aujourd’hui, l’exploitation du gaz non conventionnel reste encore très marginale, à l’exception des États-Unis où ce type de gaz représente 45 % de leur production. Selon plusieurs experts, cette part pourrait doubler d’ici 25 ans. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime même que la moitié de l'augmentation de la production de gaz naturel mondiale d’ici 2035 sera directement liée aux gaz non conventionnels.
Bon à savoir :
Les réserves mondiales de gaz non conventionnels s’élèveraient à 920 000 milliards de mètre cube selon l’AIE.